Impuissance masculine : tout savoir sur ce trouble l’érection

By 10 mars 2024 mars 28th, 2024 Articles médicaux

Près d’un homme sur dix a déjà rencontré ce problème au moins une fois au cours de sa vie. L’impuissance masculine peut devenir une véritable source d’angoisse et de difficultés relationnelles au sein d’un couple. Comment expliquer l’érection molle ? Comment retrouver une sexualité épanouie ? Les réponses.

Qu’est-ce que l’impuissance masculine ?

L’impuissance masculine est un trouble de l’érection ou dysfonction érectile. Elle se définit par l’incapacité à obtenir ou à maintenir une érection suffisante pour avoir une relation sexuelle satisfaisante. Pour le dire familièrement, c’est “bander mou”.

Une simple panne d’érection occasionnelle est un problème banal qui ne traduit pas forcément un problème de santé. Néanmoins, nous parlons de trouble de l’érection lorsque les pannes se répètent à chaque rapport sexuel pendant plus de trois mois. Plusieurs causes peuvent être envisagées : une maladie physique, un trouble ou un blocage psychologique, une origine iatrogène (secondaire à la prise de médicaments) ou une intoxication.

L’impuissance sexuelle peut survenir à n’importe quel âge néanmoins, elle est plus fréquente à partir de 50 ans. Selon le site de l’Assurance Maladie, l’impuissance masculine affecte près de 10% des hommes au moins une fois au cours de leur vie.

Les pannes d’érection sont souvent un sujet tabou. Selon une étude Ifop, un homme sur trois admet avoir déjà donné à son conjoint une fausse excuse pour masquer ce problème sexuel. En outre, à peine un quart des hommes présentant une dysfonction érectile a déjà consulté un professionnel de santé à ce sujet.

Quels sont les symptômes de l’impuissance masculine?

Le principal symptôme de l’impuissance est le fait de ne pas arriver à obtenir et/ou à maintenir une érection pendant un rapport sexuel. Nous parlons d’érection molle. Résultat, la qualité des rapports intimes peut être affectée.

Pour certains hommes, ces difficultés portent atteinte à leur virilité et à leur estime d’eux-mêmes. Une angoisse de performance peut ensuite conduire dans un cercle vicieux d’échecs à répétition. Il n’est pas rare que l’impuissance génère des tensions dans un couple.

En fonction de la cause de l’impuissance, d’autres symptômes peuvent être associés :

  • baisse de la libido ;
  • baisse du désir sexuel ;
  • difficulté à atteindre l’orgasme ;
  • difficulté à éjaculer…

Quelles sont les causes de l’impuissance masculine?

L’âge est le premier facteur de risque d’impuissance en raison de la diminution physiologique progressive du taux de testostérone (andropause) et de la détérioration de l’état de santé général.

L’impuissance sexuelle masculine peut aussi s’expliquer par des causes physiques, psychiques, iatrogènes ou encore toxiques.

Les maladies qui causent l’impuissance

Certaines maladies peuvent expliquer l’impuissance masculine, comme :

  • des troubles cardiovasculaires (hypertension artérielle, diabète, hypercholestérolémie…). En effet, l’athérosclérose affecte aussi les artères du pénis qui se trouvent obstruées bien avant les artères coronaires. Certains facteurs exposent à ces troubles : tabagisme, surpoids. obésité, sédentarité…
  • des atteintes neurologiques qui peuvent être la conséquence d’un handicap (paraplégie, tétraplégie…), d’une maladie neurologique comme la sclérose en plaques ou la maladie de Parkinson.
  • des troubles hormonaux ou métaboliques comme une maladie de la thyroïde :
  • une insuffisance cardiaque ;
  • une insuffisance rénale ;
  • l’apnée du sommeil ;
  • la drépanocytose ;
  • une autre maladie chronique.

Les causes psychologiques de l’impuissance masculine

Il arrive que l’impuissance sexuelle masculine s’explique par des facteurs psychologiques comme :

  • Un trouble anxieux ou dépressif ;
  • Une angoisse de performance lors des rapports sexuels ;
  • Des difficultés relationnelles au sein du couple ;
  • Un manque d’intérêt pour son ou sa partenaire ;
  • Une baisse voire une absence de libido.

Parfois une cause toxique ou médicamenteuse

Il n’est pas rare que l’impuissance masculine s’explique par la prise de certains médicaments. Il peut s’agir notamment de bêtabloquants, de diurétiques, de fibrates, d’anxiolytiques, d’antidépresseurs, de neuroleptiques, d’anti-androgènes…

La consommation accrue ou chronique d’alcool, le tabagisme ou encore la prise de stupéfiants peuvent aussi expliquer des problèmes d’érection.

Enfin un traitement du cancer par radiothérapie au niveau du bassin ou des organes génitaux peut aussi expliquer l’impuissance sexuelle.

Impuissance masculine : qui et quand consulter ?

Lorsque les pannes d’érection se répètent et que la qualité des rapports sexuels est alterée par ces incidents, mieux vaut consulter un professionnel de santé.

Si vous pensez que des blocages psychologiques expliquent vos troubles, vous pouvez d’abord vous tourner vers un sexologue.

Néanmoins, si vous soupçonnez une cause physique, il est préférable de consulter un médecin généraliste. Ce dernier mènera un examen clinique et vous interrogera sur vos antécédents de santé. Il peut aussi vous prescrire des examens complémentaires ou vous orienter vers un spécialiste comme une urologue.

Généralement, le médecin prend la tension artérielle et examine les organes génitaux. Il peut aussi  pratiquer un toucher rectal afin de détecter une éventuelle anomalie de la prostate. En fonction de la cause qu’il soupçonne, il peut prescrire des examens sanguins.

Quels sont les traitements de l’impuissance sexuelle chez l’homme?

La prise en charge de l’impuissance passe avant tout par l’élimination de sa cause et une amélioration de son hygiène de vie. Des médicaments sont parfois administrés en seconde intention. Enfin, lorsque ces solutions se sont révélées inefficaces ou sont contre-indiquées, d’autres alternatives existent.

Le traitement de la cause de l’impuissance

L’impuissance peut être le symptôme d’une maladie physique (diabète, hypertension, trouble neurologique…) ou d’un mal-être psychique. Il est donc impératif de déterminer la cause précise de l’impuissance et de la traiter.

La prise en charge de l’impuissance passe aussi par une amélioration de l’hygiène de vie (alimentation équilibrée, activité sportive régulière, limitation de l’alcool, sevrage tabagique…).

Si l’impuissance a une origine psychologique, le médecin peut proposer une psychothérapie avec un sexologue.

Lorsque le trouble érectile est la conséquence de la prise de certains médicaments, le médecin peut décider d’ajuster ou de modifier le traitement.

Parfois le recours aux médicaments pour améliorer l’érection

Si la prise des mesures thérapeutiques précédemment citées est insuffisante et que les troubles érectiles persistent, le médecin peut prescrire un médicament qui facilite l’érection.

Il peut s’agir de traitement à base de sildénafil (Viagra®), tadalafil (Cialis®), avanafil ou vardenafil. Ces molécules augmentent l’afflux de sang dans le pénis en cas de stimulation sexuelle.

Les autres solutions contre l’impuissance

  • L’injection d’un médicament (alprostadil) dans la verge qui produit une érection en moins de 15 minutes. Habituellement, ces médicaments ne sont prescrits que lorsque les troubles de l’érection sont liés à une atteinte organique irréversible (handicap, sclérose en plaques…).
  • Un médicament  (alprostadil) par voie transurétrale  : cette méthode  consiste à introduire une petite quantité de crème ou un petit bâtonnet contenant de l’alprostadil dans l’urètre grâce à un dispositif à usage unique fourni avec le médicament. Ce médicament agit en 5 à 30 minutes pour une durée de 2 heures.
  • Une pompe à érection : il s’agit d’une pompe reliée à un tube en plastique dont l’aspiration provoque un afflux de sang qui engendre une érection. Cette dernière est maintenue grâce à l’insertion d’un anneau de constriction à la base du pénis.
  • La pose d’implants péniens peut être proposée quand tous les autres traitements n’ont pas fonctionné ou sont contre-indiqués. Les implants sont placés dans la verge au cours d’une intervention chirurgicale sous anesthésie générale ou locorégionale.

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