Dr Jean TAFAZZOLI répond à vos questions autour du covid-19. (Partie 1)

By 26 novembre 2020 juillet 6th, 2022 Articles médicaux

La pandémie qui sévit depuis plusieurs mois soulève de nombreuses interrogations en France et dans le monde. Nous avons interviewé le Dr. Jean Tafazzoli, médecin fondateur de MaQuestionMedicale, pour y répondre avec clarté et connaître la marche à suivre en cas de suspicion de contamination.

Qu’est-ce que le covid-19 ?

Le covid-19 est un virus de la famille des coronavirus. Il comprend des virus bénins responsables de simples rhumes, comme des virus plus virulents pouvant causer des détresses respiratoires aigues et entraîner l’hospitalisation, voire le décès : les épidémies de SRAS en 2003, de MRES en 2012 et de COVID en 2020 ont été causées par ces coronavirus hautement pathogènes. À ce jour, le SARS-CoV-2 a déjà infecté plus de 2 millions de patients en France, et plus de 55 millions dans le monde. Plus de 46 000 décès lui sont attribués dans notre pays, et au-delà d’1,3 millions à l’échelle de la planète, sans compter les probables cas qui n’ont pas pu être dépistés. Une part encore mal évaluée des malades du covid-19 – 10 à 15% selon certaines études – souffrirait d’une forme persistante voire chronique de la maladie, nécessitant une prise en charge thérapeutique pluridisciplinaire au long cours.

Quels sont les symptômes du covid-19 et leur spécificité ?

Le covid-19 est un virus à multitropisme, c’est-à-dire qu’il cible différentes cellules et organes, bien que les atteintes soient essentiellement pulmonaires. La plupart des symptômes du covid-19 ne sont pas caractéristiques et peuvent notamment être confondus avec ceux d’une grippe classique, en particulier au début de l’infection : Fièvre, courbatures, toux sèche, écoulement nasal, fatigue modérée à intense.
Des nausées, diarrhées peuvent également se manifester. Les symptômes évoquant plus spécifiquement le covid-19 sont la perte d’odorat (anosmie) et la perte de goût (agueusie), que l’on retrouve dans de nombreux cas, allant de 20 à 90% en fonction des études et des périodes. Dans les cas les plus graves, l’atélectasie – affaissement des cellules respiratoires – entraîne une mort de celles-ci et une détresse respiratoire nécessitant une hospitalisation, potentiellement en réanimation. Au-delà de la typologie de symptômes, c’est leur grande fluctuation d’un moment à l’autre qui évoque une infection au SARS-CoV-2: les patients relatent une succession d’instants de mieux-être avant une soudaine nouvelle vague de symptômes, voire une brutale aggravation de leur état général. La fatigue constatée, souvent intense chez les patients symptomatiques, peut également être très variable d’un stade à l’autre de l’infection, voire d’une heure à l’autre.

Le point sur la contamination

En moyenne, une personne contaminée par le SARS-CoV-2 en contamine 3 : c’est le fameux R0 dont on entend parler depuis le début de la pandémie, qui est un indicateur de la contagiosité de la maladie.

Il dépend :

  • du temps de contagiosité après l’infection
  • du nombre d’interactions entre humains
  • de la probabilité qu’une contamination ait eu lieu après un contact entre une personne infectée et une personne qui ne l’est pas.

On distingue 3 modes de contamination :

  • Transmission par micro-gouttelettes :
    C’est le mode de transmission le plus répandu. Il s’agit des gouttelettes de Flügge, du nom de leur découvreur en 1897 : ce sont les microgouttes que nous produisons en respirant, en parlant, en éternuant, en toussant, en chantant et en criant. Un porteur du coronavirus tousse et l’une des micro-gouttelettes émises atteint la bouche / les yeux d’une personne saine qui est alors infectée : le port du masque limite ce mode de transmission avec efficacité.
  • Transmission par contact direct et surfaces :
    On sait que le virus reste présent sur les surfaces durant un certain temps, variable selon le type de surface. Il survit par exemple jusqu’à 9h sur la peau et jusqu’à 28 jours sur un écran de smartphone s’il reste au frais et dans un endroit sombre, sans toutefois qu’on puisse affirmer qu’il soit encore assez virulent pour infecter un hôte à ce stade. On peut donc se contaminer en touchant une poignée de porte ou en serrant la main de quelqu’un avant de se gratter le nez, d’où l’intérêt de se laver fréquemment les mains au savon ou de les désinfecter au gel hydroalcoolique. Le virus est sensible à la chaleur et aux UV, il est en revanche très résistant au froid.
  • Transmission aérienne :
    Dans les espaces confinés où la densité de personnes est élevée, le virus peut rester en suspension dans l’air pendant une durée encore difficile à déterminer pour l’instant, pouvant donc infecter les personnes présentes à un instant T ou en décalé : c’est la raison pour laquelle on recommande d’aérer fréquemment les pièces recevant du public.
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